Quelques
années après la fin de Tenchu premier du nom, Rikimaru disparaît avec
son pire ennemi Tenrai dans un portail interdimensionnel, laissant à sa
compagne Ayame la responsabilité de veiller seule sur le seigneur Ghoda
et sa fille. Sans en dévoiler plus sur le scénario, je peux déjà
annoncer que notre beau héros ne la laissera pas longtemps, et que sa réapparition
réjouira tous les fans de cet adepte du Shuriken.
Les
développeurs ont parfaitement su retrouver les ingrédients du succès,
et toutes les petites choses qui avaient su nous plaire sont réintroduites
dans la Colère Divine. Nos ninjas peuvent ainsi courir, marcher discrètement,
sauter, s’accrocher aux toits, faire des roulades et des doubles-sauts
vrillés retournés. De nouveaux mouvements font leur apparition, et on
notera la possibilité de se coller contre les murs tel un Solid Snake du
XIVème siècle, ou encore de feindre la mort en s’empallant tout seul
(cette prouesse est réalisée par un professionnel, vous ne devez pas
essayer de la reproduire chez vous ;-).
Le
jeu étant très axé infiltration, vous devrez tuer dans l’ombre, et
le meilleur moyen pour cela est de réaliser des « Stealth Kills »,
ou morts furtives. Celles-ci sont présentés en courtes cut-scenes, et
démontrent une fois de plus l’habileté des différents
protagonistes. Suivant la position du garde et son propre angle
d’attaque, Rikimaru pourra avec son katana, lui trancher la gorge, lui
traverser la tête à partir du crâne et ressortir le sabre par le
menton (après s’être assis en tailleur sur les épaules de sa
victime bien sûr), ou tout simplement lui empaler le ventre et trancher
ses intestins latéralement, lors d’un face à face sanglant. De même,
Ayame, sous ses airs de douce et faible femme, pourra se servir de ses
dagues pour arracher les têtes ennemis de toutes les façons possibles.
Et Tesschu, en bon médecin conscient du sort de ses patients,
plantera des aiguilles dans la nuque, déplacera les vertebres pour
couper la moelle épinière, ou encore pourra pratiquer une ablation du
cœur « in vivo ». Tout un programme !
Tuer
en Stealth Kill n’est pas seulement jouissif pour les yeux, cela
permettra justement de gagner des sigles blancs appelés « kanjis ».
Au bout de neuf kanjis amassés dans un même niveau, le personnage
gagnera un pouvoir ninja secret, dont on ne citera que se coller au
plafond, zoomer lors de la vue subjective, rebondir contre les murs ou
encore contrôler un ennemi par la pensée. Bien que Rikimaru et Ayame
aient des pouvoirs similaires (ce sont tous deux des adeptes du clan
Azuma), Tesschu possède des capacités originales, comme imiter le cri
d’animaux ou enflammer ses poings. La progression du jeu sera donc
ponctuée de surprises et le gameplay évoluera en fonction de votre
capacité à être discret.
Le
petit défaut de ce nouvel opus réside peut-être dans son IA très légère.
Tant que personne ne vous a remarqué, les ennemis ne regardent pas en
l’air, ni en bas, sont pratiquement sourds, et ne communiquent pas
entre eux. Un comble pour ce jeu d’action-infiltration. Mais
attention, car si les gardes possèdent une intelligence inférieure à
Jean-Claude Van Damme losqu’il ne joue pas (pardon pour les fans ;-),
ce qui n’est pas peu dire, ils deviennent en revanche redoutables dès
qu’ils vous ont repérés. Ils se battent rudement bien, se
regroupent, montent sur les toiuts, et souvent la seule issue lorsque
vous êtes assailli est la fuite, purement et simplement.
Vous
l’aurez comprit, Tenchu 3 : La Colère Divine propose le bon
compromis entre action et infiltration dans une ambiance de Japon médiéval.
Activision a prit ce qui marchait sur Psone et l’a amélioré, et bien
qu’il reste quelques menus défauts, cette sauce PS2 est un petit délice
pour tout gamer appréciant ce type de jeu. Allez je retourne me faire
un petit VS contre mon pote !
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